DIMANCHE 24 JUILLET
Le Sir Ernst est solidement amarré à couple du Micalvi, navire mythique, dorénavant échoué qui sert aujourd’hui de « marina » dans ce port le plus austral du monde. Il y restera jusqu’à la fin de l’hiver avant de pointer son étrave vers d’autres aventures dans cette région. La neige qui tombe en abondance, nous a imposé de rester quelques jours de plus, histoire de repenser à ce voyage aux confins de la terre… de feu.
Nous avions donné un thème à cette croisière : sur les traces des Indiens disparus. Mais quelles traces pouvions-nous trouver d’un peuple nomade vivant essentiellement nus enduits de graisse de phoque ? Rien… si ce n’est que des tas de coquilles de moules consommées il y a plus de 50 ans !
Notre quête était ailleurs…
Lorsque cette expédition s’est organisée, j’avais le désir secret d’entrer en « contact » avec les forêts primaires. La réalité aura été au-delà de mes attentes. La beauté de leurs arbres est délicate à décrire. Il semblerait qu’un jardinier vienne chaque nuit tailler ses « pins parasols » en bonsaï japonais.
Qu’est-ce qui pousse quatre hommes à vivre dans quelques mètres carrés dans les lieux les plus déserté au monde ?
Est-ce la réalisation d’un rêve utopique de terre originelle ?
Est-ce notre prédisposition humaine à aller découvrir au-delà du connu ?
Ou bien est-ce une fuite du monde moderne ?
Une évidence s’impose à l’issue de ce voyage : le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé !
Merci de nous suivre,
François à bord du Sir Ernst.